Ă€ 42 ans, Antoine s’interroge sur l’optimisation de son Ă©pargne. Avec 120.000 euros placĂ©s sur un contrat d’ assurance-vie de 10 ans, il envisage de transfĂ©rer une partie de son capital vers un Plan d’Épargne Retraite (PER). Cette dĂ©cision pourrait lui apporter des bĂ©nĂ©fices fiscaux indĂ©niables ainsi qu’une prĂ©paration plus adĂ©quate pour sa retraite. Toutefois, plusieurs Ă©lĂ©ments doivent ĂŞtre pris en compte, notamment la liquiditĂ© de ses investissements, la fiscalitĂ© liĂ©e Ă chaque produit et les frais associĂ©s Ă un Ă©ventuel transfert.
Antoine a un capital de 120.000 euros sur son contrat d’assurance-vie
Antoine, manager dans le secteur biopharmaceutique, a dĂ©butĂ© son Ă©pargne jeune. Avec un investissement rĂ©gulier sur son contrat d’assurance-vie, son capital total atteint maintenant 120.000 euros. Sa rĂ©partition actuelle est Ă©quilibrĂ©e, avec 70 % en fonds euros, garantissant une certaine sĂ©curitĂ©, et 30 % en unitĂ©s de compte, offrant un potentiel de rendement plus Ă©levĂ©. Son contrat a profitĂ© des avantages fiscaux rĂ©cents comme le palier d’anciennetĂ© de huit ans.
Son conseiller financier a rĂ©cemment mentionnĂ© le PER. Ce produit d’Ă©pargne retraite offre des avantages fiscaux Ă l’entrĂ©e, tels que la dĂ©ductibilitĂ© des versements. Cela amène Antoine Ă se demander s’il est judicieux de rĂ©investir une partie de ses Ă©conomies dans ce type de placement. Pour Ă©clairer sa dĂ©cision, plusieurs critères doivent ĂŞtre examinĂ©s, notamment le fonctionnement des deux produits et leurs avantages respectifs.
Assurance-vie et PER : un fonctionnement similaire
Le PER et l’ assurance-vie partagent des mécanismes financiers communs. Dans les deux cas, les épargnants effectuent des versements librement et bénéficient de la gestion de leur capitale par des institutions financières.
| Critère | Assurance-vie | PER |
|---|---|---|
| Type de versements | Libre | Libre |
| Gestion des fonds | DĂ©lĂ©gation Ă l’assureur | DĂ©lĂ©gation Ă la banque |
| Fiscalité à la sortie | Applicable | Applicable |
Antoine peut retirer son capital de l’assurance-vie soit sous forme de capital, soit sous forme de rente, tout comme avec le PER. Ce dernier, pourtant, est principalement conçu pour l’épargne retraite, ce qui implique un cadre d’accès aux fonds plus restrictif.
Disponibilité des fonds : la différence clé
La principale distinction entre les deux produits rĂ©side dans leur liquiditĂ©. Avec l’assurance-vie, Antoine peut dĂ©bloquer facilement ses Ă©conomies pour des projets immĂ©diats, tels que des rĂ©novations ou des vacances, en cas de besoin. En revanche, les fonds investis dans un PER sont gĂ©nĂ©ralement bloquĂ©s jusqu’Ă l’âge lĂ©gal de la retraite, rendant ce produit moins flexible.
Bien que la Loi Pacte ait introduit certaines exceptions de déblocage anticipé, comme en cas de décès, surendettement ou acquisition de la résidence principale, ces options restent limitées.
La fiscalité avantageuse du PER
Un des atouts majeurs du PER est sa fiscalitĂ© favorable au moment des versements. Antoine, avec un taux marginal d’imposition de 30 %, pourrait dĂ©duire jusqu’Ă 3.000 euros de ses impĂ´ts s’il verse 10.000 euros annuellement, gĂ©nĂ©rant une Ă©conomie totale de 30.000 euros sur dix ans.
| Montant versé | Économie d’impôt |
|---|---|
| 10.000 euros | 3.000 euros |
| Total sur 10 ans | 30.000 euros |
Cette dĂ©ductibilitĂ© est particulièrement bĂ©nĂ©fique pour les contribuables Ă revenu Ă©levĂ©. NĂ©anmoins, si Antoine choisit de ne pas bĂ©nĂ©ficier de cette dĂ©duction, les règles fiscales Ă la sortie du PER seront alors plus favorables, rendant les gains exemptĂ©s d’impĂ´t.
Transférer son assurance-vie vers un PER : attention aux impôts et aux frais
Antoine envisage de transfĂ©rer une partie de son assurance-vie vers un PER. Cependant, cela n’est pas possible directement; il devra racheter une partie de son contrat pour ensuite investir dans le PER. Ce processus peut avoir des implications fiscales.
- Les plus-values rĂ©alisĂ©es sur l’assurance-vie seront imposables lors du rachat.
- Les frais d’entrĂ©e et de transfert, souvent estimĂ©s entre 1 Ă 2%, s’appliquent.
Antoine doit donc calculer l’impact de ces frais et de l’impĂ´t potentiel avant de prendre sa dĂ©cision sur le transfert.
Assurance-vie ou PER : que choisir pour Antoine ?
L’analyse de la situation d’Antoine montre qu’un choix exclusif entre l’assurance-vie et le PER pourrait ne pas ĂŞtre optimal. En conservant les deux produits, il peut optimiser son Ă©pargne de manière complĂ©mentaire.
- Conserver l’assurance-vie pour sa liquiditĂ© et Ă©viter une imposition immĂ©diate sur le rachat.
- Ouvrir un PER pour bĂ©nĂ©ficier d’une Ă©pargne retraite supplĂ©mentaire et d’avantages fiscaux.
- TransfĂ©rer ou non : Antoine opte plutĂ´t pour un versement annuel de 4.000 euros sur l’assurance-vie et 6.000 euros sur le PER.
Cette stratĂ©gie lui permettrait de bĂ©nĂ©ficier d’une Ă©pargne liquide tout en prĂ©parant sa retraite efficacement. En effet, avec ses placements actuels :
| Épargne / Produit | Versement annuel | Rendement estimé (10 ans) |
|---|---|---|
| Assurance-vie | 4.000 euros | 207.000 euros |
| PER | 6.000 euros | 72.000 euros |
En finalisant ses projections, Antoine a compris qu’en maximisant la flexibilitĂ© de l’assurance-vie tout en profitant des avantages du PER, il assure un Ă©quilibre parfait entre rentabilitĂ© et sĂ©curitĂ©.
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