Le 8 janvier, le porte-parole de la présidence, M. İbrahim Kalın, avait rencontré le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, pour discuter du retrait américain de la Syrie.
“M. Trump, c’est une erreur fatale d’assimiler les Kurdes au PKK inscrit sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis et sa branche syrienne le PYD/YPG. La Turquie lutte contre les terroristes, et non pas les Kurdes. Nous allons protéger les Kurdes et les autres Syriens face à la menace terroriste”, a déclaré sur Twitter le porte-parole de la présidence İbrahim Kalın.
Mr @realDonaldTrump It is a fatal mistake to equate Syrian Kurds with the PKK, which is on the US terrorists list, and its Syria branch PYD/YPG. Turkey fights against terrorists, not Kurds. We will protect Kurds and other Syrians against all terrorist threats. https://t.co/Yyzgyp9RQ4
— Ibrahim Kalin (@ikalin1) January 13, 2019
« La Turquie lutte contre les terroristes, pas les Kurdes. Nous allons protéger les Kurdes et les autres Syriens contre toutes les menaces terroristes », a-t-il ajouté.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a également critiqué les États-Unis pour des messages contradictoires, parfois diffusés via les médias sociaux.
“Les partenaires stratégiques ne parlent pas sur les médias sociaux”, a déclaré Çavuşoğlu le 14 janvier, ajoutant que les responsables des deux pays étaient déjà en pourparlers pour coordonner le retrait promis de Trump de la Syrie.
“La proposition d’une zone de sécurité de 30 km [sur la frontière entre la Syrie et la Turquie] ne vient pas des États-Unis. Ce n’est pas leur idée. C’est une proposition de M. le président [Recep Tayyip Erdoğan] aux Européens, y compris aux Russes”, a-t-il ajouté, notant que l’administration Obama avait “échoué à soutenir notre idée en raison de diverses excuses et maintenant, elle propose en raison de la détermination de la Turquie”.
Ces déclarations faisaient suite à la menace de Trump de “dévaster économiquement la Turquie” si Ankara frappait le PYD / YPG alors que Washington retirait ses troupes de la Syrie.
Les Etats-Unis vont « dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes », a tweeté Donald Trump, qui appelle également à la création d’une «zone de sécurité» de 30 kilomètres, sans plus de précisions sur sa localisation ou sur son financement : «Nous entamons le retrait longtemps attendu de Syrie en frappant durement le petit califat territorial restant de l’EI, en plusieurs directions. Nous attaquerons de nouveau à partir d’une base existante s’il se reformait. Nous dévasterons économiquement la Turquie si elle s’en prend aux Kurdes ».
Starting the long overdue pullout from Syria while hitting the little remaining ISIS territorial caliphate hard, and from many directions. Will attack again from existing nearby base if it reforms. Will devastate Turkey economically if they hit Kurds. Create 20 mile safe zone….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 13, 2019
Répondant directement au tweet du président américain, le porte-parole de la présidence turque, İbrahim Kalın, a déclaré : « Monsieur Donald Trump, les terroristes ne peuvent pas être vos partenaires et alliés. La Turquie attend des Etats-Unis qu’ils honorent notre partenariat stratégique et ne veut pas qu’il soit occulté par de la propagande terroriste .»
Mr @realDonaldTrump Terrorists can’t be your partners & allies. Turkey expects the US to honor our strategic partnership and doesn’t want it to be shadowed by terrorist propaganda.
— Ibrahim Kalin (@ikalin1) January 13, 2019
There is no difference between DAESH, PKK, PYD and YPG. We will continue to fight against them all. https://t.co/Yyzgyp9RQ4
S’exprimant à Riyad, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré qu’il ne pensait pas que la menace de Trump changerait les plans de retrait des troupes syriennes. Quand on lui a demandé ce que Trump entendait par dévastation économique, il a répondu : “Vous devrez demander au président.”
“Nous avons appliqué des sanctions économiques dans de nombreux endroits, je suppose qu’il parle de ce genre de choses”, a déclaré Pompeo, ajoutant qu’il n’avait pas parlé à Ankara depuis le commentaire de Trump.
Le président turc Erdoğan a indiqué qu’une opération transfrontalière dans le nord-est de la Syrie aura bientôt lieu. Depuis 2016, Ankara a mené deux opérations militaires similaires dans le nord de la Syrie.
La Turquie considère le PYD / YPG, soutenu par les États-Unis contre Daech, comme une émanation du PKK.
Le PKK figure sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, des États-Unis et de l’UE.
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