Le vice-président de l’AK Parti au pouvoir, Ali İhsan Yavuz, a déclaré : « Nous sommes venus pour déposer notre recours extraordinaire demandant l’annulation de l’élection pour la municipalité métropolitaine d’Istanbul et la tenue d’un nouveau scrutin ».
Il s’exprimait devant le siège du Haut conseil électoral (YSK) à Ankara et a justifié cette démarche en affirmant que le scrutin avait été marqué par des « irrégularités », ajoutant que l’AKP avait fourni « trois valises pleines de documents » étayant ses accusations.
D’après les résultats provisoires de ces élections municipales, l’AKP est arrivé en tête à l’échelle nationale. Cependant, dans la course à la mairie d’Istanbul, avant tout recomptage, Ekrem İmamoğlu, candidat du principal parti de l’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), est en tête avec 48,79% des voix, devant Binali Yıldırım de l’AK Parti, avec 48,51% des voix.
Le président Erdoğan a déclaré la semaine dernière que les élections locales avaient été entachées d’« irrégularités » massives et commises selon lui de manière « organisée » dans les urnes à Istanbul, ce qui risquerait de faire annuler le scrutin dans la ville d’environ 15 millions d’habitants.
Si le recours de l’AKP est accepté, de nouvelles élections auront lieu à Istanbul le 2 juin. Dans le cas contraire, les résultats du premier scrutin seront définitivement validés.
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