S’exprimant lors de la réunion du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (AK) à Ankara, Erdoğan a déclaré que ceux qui affirment que le livre saint inclut la violence voudraient interdire la Bible ou la Torah s’ils avaient lu leurs propres livres saints.
« Nous ne nous baisserons pas à votre niveau et n’attaquerons pas vos saintes valeurs pendant que vous attaquez les nôtres », a-t-il déclaré.
Le président a déclaré que les soi-disant préoccupations concernant la langue du Coran n’étaient pas authentiques, mais des signes d’islamophobie, de racisme et de xénophobie.
Erdoğan répondait à un manifeste signé par l’acteur français Gérard Depardieu, l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre Manuel Valls et d’autres accusant le radicalisme d’un « nouvel antisémitisme ». Le manifeste exhortait les Musulmans à dénoncer certains versets du Coran selon lesquels ils sont antisémites et antichrétiens.
Prenant la parole à Ankara pour la cérémonie d’inauguration de 250 bâtiments historiques de waqfs islamiques, le Premier ministre Binali Yıldırım a déclaré : « La déclaration publiée par les signatures de 300 personnes en France est un manifeste d’ignorance ».
« Les soi-disant intellectuels français ont affirmé que notre livre sacré permet la violence, une action qui est une provocation déshonorante », a ajouté Yıldırım.
Le président du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kılıçdaroğlu a a également critiqué les revendications françaises, affirmant que ceux qui avaient signé le manifeste partageaient la même mentalité avec les groupes extrémistes Al-Qaïda, Daech et le Front Nusra.
Kılıçdaroğlu a déclaré mardi à la réunion du groupe parlementaire du CHP : « Ce n’est pas le Coran qui est dépassé, mais vous l’êtes, tout le monde reconnaît le fait que l’Islam est une religion de paix ».
La Direction turque des Affaires religieuses a également critiqué la proposition, affirmant qu’elle était « inacceptable ».
La direction a publié une déclaration écrite critiquant la proposition française, qui a pris la forme d’un manifeste signé par 300 auteurs et politiciens français, disant que les signataires « sont les versions occidentales des terroristes de Daech », suggérant qu’ils ont aussi déformé l’Islam.
Il a dit que certains groupes en France ont commencé une campagne de dénigrement contre le livre sacré des Musulmans, rejetant l’appel comme « provocateur ».
« Il est irrespectueux pour le groupe, qui adopte cette compréhension, de proposer la suppression de certains versets du Coran avec une attitude qui est inacceptable », a indique le communiqué, soulignant qu’une mauvaise interprétation des versets coraniques en dehors de leur contexte ne peut pas être approuvé, ni scientifiquement ni moralement.
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