La science coûte cher
Pour avoir accès au contenu scientifique, une personne doit avant tout s’abonner afin de consulter en ligne les articles publiés (Pubmed, sciences direct etc…). Les universités paient rubis sur ongle afin de pouvoir mettre à disposition des étudiants la base de données scientifiques sur lesquelles s’appuient ces derniers pour leurs travaux. C’est à partir de ces études que peuvent être tirées des conclusions liées à la science.
Sans données, vous n’êtes qu’une personne de plus avec une opinion.
La limite du langage
Le second obstacle réside dans le fait que la majorité des études sont publiées en anglais. Les personnes ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare butent ainsi, pire peuvent mal interpréter le contenu des études. De ce fait, l’accès aux savoirs passent par l’étude préalable de l’anglais. Beaucoup négligent cette matière durant leurs études. Or, dans la vie quotidienne, nous remarquons à quel point cela peut être handicapant, notamment pour les personnes adeptes des voyages.
Le chocolat fait maigrir
Pour se promouvoir une bibliographie et atteindre les hautes strates universitaires, certains chercheurs (une minorité bien heureusement) n’hésiteront pas à inventer des études et tirer des conclusions. Pour publier une étude, le contenu du travail est finement analysé par un confrère dit indépendant. Cependant, là où l’Homme passe, le vice se terre non loin. Il y a quelques années de cela, pour prouver que le chocolat (un concentré de sucre et de graisse) faisait maigrir, des personnes ont testé ces personnes chargées de la relecture en inventant de bout en blanc une étude pour le moins excentrique. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque cette dernière avait été acceptée pour paraître dans une revue scientifique!
Détourner le savoir à son profit
On retrouvera une multitude d’études portant sur un thème précis avec conclusions parfois divergentes. Par exemple, concernant la corrélation violence-télévision, près de 3 000 études prouvent que l’exposition à la violence télévisuelle induisait chez les personnes un comportement violent. 8 études n’ont pas montré de lien cependant. Vous comprendrez aisément que certains utiliseront ces 8 études pour promouvoir le contenu de leur chaîne tout en occultant les milliers d’autres travaux. C’est ainsi que le savoir transmis peut se retrouver biaisé. Ceci est la définition même de la malhonnêteté intellectuelle.
Conclusion
La route vers le savoir est pleine d’embûches, non insurmontables, mais qui nécessitent son lot d’efforts et de patience. A une époque où l’on ne jure que par le « tout, tout de suite », on peut craindre effectivement que la majeure partie de la population s’oriente vers du savoir détourné, toujours au profit d’autres. Quoiqu’il en soit, nous sommes à chaque minute manipulés au grand dam de nous-mêmes.
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