Erdoğan devait être assis à la même table avec Trump après l’Assemblée générale des Nations Unies. Pourtant, en raison de la présence d’al-Sissi, lui et sa délégation seraient rentrés chez eux et auraient déjeuné à une autre table. Trump avait précédemment surnommé al-Sissi “son dictateur préféré”, une remarque qui a choqué le public en raison de sa brutalité.
Erdoğan avait également précédemment exhorté les États-Unis à lancer une enquête officielle sur la mort du premier et unique président égyptien élu démocratiquement, Mohammed Morsi.
“Ils n’ont pas fait la moindre intervention alors que le premier président démocratiquement élu du pays a souffert pendant plus de 20 minutes. Ils n’ont pas remis sa dépouille à sa famille, ni laissé l’enterrer dans sa ville natale par sa volonté”, a déclaré Erdoğan, accusant Abdel Fattah al-Sissi pour la mort de Morsi.
“Sissi est un tyran, pas un démocrate”, a déclaré Erdoğan.
“J’espère que le Royaume-Uni, qui a apprové la justesse de la position de la Turquie sur le meurtre de Jamal Khashoggi, enquêtera également la mort suspecte de Morsi”, a déclaré Erdoğan.
“Nous ne permettrons pas que la mort de Morsi soit oubliée, tout comme nous ne l’avons pas permis pour la mort de Jamal Khashoggi”, a-t-il ajouté.
Erdoğan a déclaré que la Turquie utiliserait également toutes les ressources disponibles dans les limites du droit international pour faire la lumière sur la mort de Morsi.
Morsi a été élu président en 2012 mais a été évincé par un coup d’Etat militaire un an plus tard. L’armée, alors dirigée par le président sortant Sissi, a écrasé le mouvement des Frères musulmans dans le cadre d’une répression majeure, arrêtant Morsi et de nombreux autres dirigeants du groupe, qui sont en prison et subissent de nombreux procès depuis le coup d’État.
Selon sa famille, Morsi était atteint de diabète et de maladie rénale et n’avait pas reçu de traitement médical approprié.
Amnesty International et d’autres groupes de défense des droits de l’homme ont appelé à une enquête exhaustive et transparente sur le décès de Morsi et ont posé des questions sur son traitement en prison. Le gouvernement égyptien a rejeté les accusations selon lesquelles il aurait été maltraité.
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