Dans un contexte où les cybermenaces se multiplient et mettent en péril la sécurité des entreprises et des données, Stefan Golling, membre du conseil d’administration de Munich Re, a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour promouvoir l’assurance cybernétique. Lors d’un événement majeur à Monte Carlo, il a ciblé spécifiquement les entreprises qui n’ont pas encore accès à ces services cruciaux, soulignant l’urgence d’une mobilisation collective dans le secteur de la réassurance.
Un marché en pleine expansion : vers un objectif de 30 milliards
Au cours des dix à quinze dernières années, le marché de l’assurance cybernétique a évolué de manière spectaculaire, passant d’un néant à un chiffre d’affaires atteignant 16 milliards de dollars aujourd’hui. Golling a souligné qu’il est impératif que l’industrie collective travaille à faire croître ce marché à au moins 30 milliards d’ici 2030. Il a déclaré :
“Si nous ne pouvons pas développer le marché de l’assurance cybernétique à ce niveau, ce sera une déception.”
Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions doivent être mises en œuvre :
- Renforcement des efforts de vente d’assurance cybernétique
- Éducation des clients sur les menaces potentielles
- Collaboration entre compagnies d’assurance comme Allianz, AXA, et Generali
Éduquer et fournir des solutions
Golling a également insisté sur l’importance de non seulement offrir une protection financière, mais aussi d’apporter un soutien proactif aux clients. Une approche qui inclut :
- Des services d’analyse des risques
- Une surveillance continue des menaces
- Une assistance dans la gestion des vulnérabilités
Ce cadre pourrait permettre aux entreprises de mieux se protéger face à ces menaces croissantes. À cet égard, les collaborations avec des acteurs du marché comme Swiss Re, Hiscox et AIG sont cruciales.
L’urgence de l’action collective
Golling a exprimé que la compétition dans le secteur ne doit pas être vue comme un obstacle, mais comme une opportunité d’unir les forces pour combattre les défis des cyberattaques. Il a souligné que les assureurs devraient se considérer comme des alliés plutôt que comme des concurrents, afin de maximiser l’efficacité des solutions proposées aux clients.
Les principales compagnies d’assurance, telles que Chubb, Lloyd’s, et SCOR, doivent s’unir dans cet effort. Les étapes à suivre comprennent :
- Création de standards communs pour l’évaluation des risques.
- Développement de produits adaptés aux besoins spécifiques du marché.
- Partage d’informations sur les menaces émergentes.
Le rôle essentiel de la sensibilisation
Une autre dimension essentielle soulignée par Golling est l’éduquer des clients et des entreprises sur les risques auxquels ils font face. Cela implique :
- Organisation de séminaires et d’ateliers de formation.
- Développement de supports pédagogiques adaptés.
- Encouragement à faire appel à des experts en cybersécurité.
À travers cette démarche, les entreprises seront mieux préparées à gérer les risques cybernétiques.
Conclusion : Un appel à l’action pour l’avenir
L’avenir de l’assurance cybernétique repose sur l’engagement proactif et collaboratif des acteurs du secteur. Munich Re est déterminé à jouer un rôle clé dans cette évolution, en encourageant tous les acteurs, y compris Generali et AXA, à se mobiliser pour faire face aux enjeux actuels. Face à l’augmentation constante des menaces en ligne, il est impératif de renforcer la résilience des entreprises à travers des pratiques d’assurance innovantes.
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